L’été revient, et avec lui la soif.
Le climat se réchauffe, l’eau se fait plus rare, il pleut moins – ou à torrent. Chacun retrouve le plaisir simple de l’eau aux fontaines du plaisir.
L’eau à laquelle on aspire, celle que l’on boit, celle qui est la vie.
La peau tout entière aime l’eau qui coule, caresse et refroidit. S’en verser, s’en imbiber, s’en délecter est d’un rare plaisir aux temps chauds du climat ou des hormones.
La jeunesse est cet âge où la vie est la plus présente. En soi durant qu’on la vit, et pour les autres, lorsqu’on la regarde. Et la soif est sans borne.
Soif de vie, soif de plaisir, soif de vivre. A déguster torse nu pour ne pas en perdre une seule goutte. « Les plus douces joies de mes sens ont été des soifs étanchées » disait Gide comme Nourritures terrestres.
D’eau ou de lait, de tout liquide – la soif à boire le pis de la fontaine animale.
Boire à la fontaine est une joie indicible, la première gorgée de frais sur un palais aride – et c’est la vie même qui est rendue.
La vie faite fille, fontaine du désir, à boire à grandes goulées.
